Question écrite
Monsieur le bourgmestre,
On le sait, un promoteur de la place a tenté, au cours des dernières années, de développer un immeuble de plusieurs centaines de kots étudiants au bout de l’esplanade Saint-Léonard, sur le site des anciens établissements Sacré, tout au début de la rue Vivegnis. Ce projet, qui ne s’intègre nullement dans le schéma directeur du quartier, a fait l’objet d’une levée de bouclier de la part de nombreux habitants et n’a pas obtenu les autorisations urbanistiques requises. La Ville a d’ailleurs fait diligence dans ce dossier, pour faire respecter ses prescriptions urbanistiques et la quiétude des riverains, en ce compris en allant en recours contre une décision ministérielle litigieuse. Grâce à cette attitude proactive, le projet semble aujourd’hui en passe d’être abandonné.
Face à cet échec, le promoteur serait, à en croire des personnes ayant assisté aux réunions de concertation, décidé à laisser « pourrir » ce terrain, de façon, comme il l’aurait déclaré à plusieurs habitants qui se sont opposés au projet, à « punir » les riverains de leur opposition à ses visées immobilières.
Quoi qu’il en soit de la réalité de ces intentions, et vu de l’état du site qui tient aujourd’hui du chancre, il semblerait utile que la Ville prenne l’initiative dans ce dossier. Plus précisément, je suggère qu’une procédure d’expropriation pour cause d’utilité publique soit entamée, au motif de la nécessité que nous rencontrons de renforcer l’offre de logement dans un quartier qui est en cours de gentrification.
Un second motif justifiant une action publique tient à la proximité du site avec l’esplanade, son terrain de sport et sa plaine de jeux, très fréquentés par les enfants et les jeunes gens du quartier. Il est en effet, malheureusement, de notoriété publique qu’aux abords de la passerelle en bois, le commerce de vente de drogue prolifère devant tous les utilisateurs des lieux.
Cette procédure d’expropriation pourrait permettre à la Ville, via l’un de ses bras armés — Régie foncière ou Maison liégeoise, par exemple — de construire quelques dizaines de logements (par exemple un petit immeuble d’appartements et des maisons familiales donnant sur un jardin partagé en intérieur d’îlot). Cette opération serait une manière de constituer un front bâti face à l’esplanade tout en traçant une nouvelle voirie, à usage local, dans la continuité de la rue Mathieu-Laensberg.
Dans l’hypothèse d’une vente des logements (ou des terrains pour la construction des maisons), la Ville pourrait de surcroît rendre cette opération budgétairement neutre.
Le Collège est-il prêt à prendre l’initiative dans ce dossier ? Si pas, quels sont les éléments qui le retiennent de le faire ?
Je vous remercie, Monsieur le bourgmestre, pour le suivi que vous réserverez à la présente.
François Schreuer
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