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Question écrite

L’anéantissement de la rue Basse-Sauvenière n’est pas une fatalité

Monsieur le bourgmestre,

La rue Basse-Sauvenière est l’une des plus anciennes rues de Liège. Elle est riche d’une histoire étonnante qui a vu pendant plusieurs siècles la Sauvenière avoir statut de bourg autonome au sein de la Cité — une sorte de petit paradis fiscal local, qui était habité par une population de notables qui n’a commencé à payer l’impôt qu’au XIIIe siècle.

Cette ancienne artère médiévale de premier plan a certes aujourd’hui perdu l’essentiel de sa superbe. L’impéritie des politiques urbanistiques menées au cours des prétendues « Trente glorieuses » a permis que la vénérable venelle soit transformée en une allée de service, à l’arrière des « buildings ».

Ce n’est évidemment pas une raison pour laisser cette situation s’aggraver ou pour ne pas la réparer lorsque la possibilité s’en présente.

Or il se trouve justement que divers projets immobiliers sont annoncés sur le site du « Trianon » et sur celui de l’ancien siège du journal « La Meuse ». Ces opérations représentent potentiellement une menace, si elles s’alignent sur ce qui a été fait précédemment le long du boulevard de la Sauvenière. Mais elles peuvent aussi représenter une opportunité de retisser la trame urbaine abîmée, si elles sont correctement encadrées.

J’aimerais donc savoir quelles initiatives vous avez déjà pris ou comptez prendre dans ce sens.

Ces initiatives sont-elles de nature à permettre la réouverture de la rue Basse-Sauvenière entre la rue de la Montagne et la place Verte ? Garantiront-elles le caractère de ces lieux historiques, notamment en interdisant la création de parkings à ciel ouvert ou en élévation en intérieur d’îlot ? Permettront-elles éventuellement la création d’un petit jardin public dont la présence serait fort bienvenue pour permettra au quartier de respirer un peu ?

Par ailleurs, j’aimerais savoir pour quelle raison la rue des Bégards — qui fait partie, je le rappelle, du domaine public — est encore et toujours grillagée (même en journée), alors qu’elle constitue la continuité naturelle de la rue Basse-Sauvenière et offre un raccourci particulièrement pratique et bucolique aux personnes souhaitant rejoindre le Boulevard depuis le Mont-Saint-Martin ?

Je vous remercie, Monsieur le bourgmestre, pour les réponses que vous voudrez bien me faire.

François Schreuer
Conseiller communal