Accueil > Interventions > Le blog > Du particulier à l’intérêt de tous

Blog

Du particulier à l’intérêt de tous

De plus en plus souvent, je reçois des courriers de la part de certains de mes concitoyens qui rencontrent des difficultés de divers types et qui me demandent d’intervenir, en tant que conseiller communal, pour les aider.

Certaines de ces demandes me paraissent très légitimes et pertinentes (j’espère d’ailleurs que VEGA pourra ouvrir prochainement une permanence mensuelle ou bimensuelle pour les accueillir et les écouter). C’est souvent à partir de telles préoccupations concrètes et parfois très prosaïques que l’on peut élaborer des propositions utiles à améliorer la vie – ou tester leur pertinence.

Et si je suis honoré de la confiance que me font certaines personnes en m’exposant les problèmes qu’elles rencontrent, je dois dire que je suis parfois un peu dépourvu par rapport à ces demandes, auxquelles je ne suis pas toujours en mesure de réagir de façon substantielle. Je me pose aussi la question de savoir jusqu’où va le rôle d’un élu, dont la fonction première doit rester de participer à la délibération publique (ce qui est déjà passablement astreignant).

Je viens de mettre par écrit une première version de quelques règles que j’essaie de respecter dans les réponses que je fais à ces sollicitations : Face à une préoccupation de nature individuelle, toujours essayer de « monter en généralité » : réfléchir à une réponse collective, valable pour toutes et tous. Amener chacune et chacun à réfléchir à ce qui est bon pour tous et non uniquement à ce qui est bon pour soi. Travailler AVEC nos concitoyens pour rechercher des solutions : refuser la dualisation des rôles entre « le citoyen » qui se pose en consommateur exigeant et « le politique » qui adopte une posture de « fournisseur de services ». Nous ne sommes pas spécialistes de tous les domaines, loin de là : il est souvent préférable d’essayer de réfléchir ensemble à la manière d’aborder une question. Ne pas (trop) réagir à chaud à l’actualité (sauf lorsqu’on a un élément vraiment pertinent à apporter) : essayer de consacrer le plus grande partie des énergies disponibles pour porter – dans la durée – des propositions positives et proactives. Ne pas faire croire aux gens qu’on peut leur apporter une réponse à leur préoccupation quand ce n’est pas le cas. J’aimerais que VEGA dispose d’une représentation à d’autres niveaux de pouvoir, d’un centre d’études, de moyens permettant de communiquer à grande échelle, etc. À ce stade, nous sommes cependant une organisation très modeste, qui regroupe quelques centaines de personnes à l’échelle d’une ville, ni plus ni moins. Un Conseiller communal a, de surcroît, des prérogatives très limitées. Ne pas trop se disperser. Sélectionner les sujets sur lesquels on intervient, en fonctions de quelques critères (en particulier la possibilité de faire avancer le débat sur un sujet ; et l’importance du sujet ). VEGA n’a que quelques dizaines de membres actifs (par rapport à nos nombreux sympathisants, voire membres cotisants, qui ne s’impliquent pas activement dans le travail), ce qui ne nous permet pas d’assurer le suivi de tous les dossiers. Au Conseil communal, nous ne disposons que d’un seul mandat pour couvrir plusieurs centaines de points traités par mois, une dizaine de commissions, et de nombreux organes dérivés (intercommunales, asbl para-communales, conseils consultatifs,…). À la différence de tous les autres groupes politiques présents au Conseil communal, aucun membre de VEGA ne gagne sa vie à ce jour avec la politique. Nous devons donc dimensionner les actions que nous envisageons à la mesure de nos moyens. Laisser les institutions fonctionner avant de porter des critiques à leur endroit. Souvent, les administrations fonctionnent mieux que ce que pensent certains citoyens (même si elles ont parfois des difficultés à communiquer entre elles et à offrir des interfaces facilement accessibles aux citoyens).