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Espaces verts à Liège, quelques éléments

La libre Belgique consacre un article dans son édition du jour (voir ci-contre) à la question des espaces verts à Liège et à la position de VEGA (et uniquement de VEGA) sur le sujet.

Je précise à toutes fins utiles que, contrairement à ce qu’on pourrait penser, cet article ne fait suite à aucune « sortie » de notre part mais résulte simplement d’un coup de fil passé par le journaliste pour me demander une appréciation sur la politique menée par la majorité sur la question des espaces verts (notamment suite au débat sur l’évaluation du Projet de Ville qui a eu lieu en décembre) et savoir quels dossiers sont prioritaires pour VEGA en la matière.

Je détaille donc un peu ici ce que je lui ai raconté. Comme je l’ai souligné à plusieurs reprises depuis le début de la législature, je me réjouis que le Collège défende désormais (depuis le dernier Projet de Ville, en fait), comme nous le suggérions , l’idée de créer des espaces verts de proximité, dans les quartiers, là où les gens vivent et ne se plus se contenter de la présence de deux ou trois grands « poumons verts » extérieurs au cœur urbain (le Sart-Tilman, en particulier). Car, si en moyenne, Liège est une ville très verte, tous les habitants sont loin de disposer d’un espace vert proche de chez eux. Ceci dit, comme souvent, il y a loin de la coupe aux lèvres. Et au-delà de quelques dossiers engagés depuis fort longtemps (en particulier le parc Sainte-Agathe dans le quartier Sainte-Marguerite et celui de Morinval-4 tourettes du côté de Coronmeuse, que je soutiens l’un et l’autre, tout comme la réalisation de quelques itinéraires de promenade dans la Chartreuse), on ne voit pas venir grand-chose pour le moment. Les besoins sont pourtant considérables (certains quartiers, donc, n’ont tout simplement aucun espace vert public) et plus on attend, plus il sera difficile de trouver le foncier nécessaire à réaliser ces espaces verts. Je plaide donc (je l’ai fait dans le cadre du dernier débat budgétaire) pour que la Ville s’assure la maîtrise d’une série de terrains stratégiques (et, plus largement, se dote d’un outil dédié à augmenter substantiellement sa maîtrise sur le foncier stratégique), même si elle n’est pas capable de tous les aménager immédiatement. À cet égard, nous pointons en particulier le site Palmolive, dans le quartier du Longdoz (dont j’ai déjà parlé ici ). J’ajoute que, pour VEGA, il n’est pas nécessairement indispensable d’aménager immédiatement tous les espaces verts de façon lourde. Dans certains cas, il est possible de confier certains terrains à des partenaires associatifs, qui vont les mettre en valeur pour différents usages publics ou semi-publics et/ou réaliser des projets favorables à la biodiversité . Des dispositifs de ce site pourraient permettre, selon nous, de rendre rapidement accessible des espaces de détente, en tenant compte du contexte budgétaire. Ils pourraient aussi permettre de réaliser des espaces verts provisoires, valorisant des friches pendant les années où elles sont disponibles (je pense par exemple au terrain Balteau, entre les rues de Serbie et Paradis, dans le quartier des Guillemins. Dans certains cas, il devrait s’impose que la Ville demande la réalisation d’espaces verts au titre de charges d’urbanisme, c’est-à-dire fasse financer la réalisation d’espaces verts dans le cadre de grandes opérations immobilières. Je pense ici en particulier à Bavière, dans le quartier d’Outremeuse, dont le précédent projet prévoyait un grand parc, lequel semble avoir disparu dans ce qui se dessine sur le site. Il est encore temps que la Ville exige la présence d’un parc sur ce site, et j’aimerais qu’on en profite pour créer une passerelle piétonne sur la Dérivation, vers Bressoux (à hauteur de la pointe Nord de Bavière), pour que ce quartier trouve là l’accès direct à un parc qui lui manque aujourd’hui. Il faut encore souligner que la question des espaces verts publics ne concerne pas uniquement les quartiers les plus denses et les plus centraux. Même si les quartiers de la périphérie sont souvent plus aérés et comptent généralement plus de jardins privés et d’espaces naturels, le manque d’espaces verts publics peut s’y faire sentir également. C’est dans cette optique que nous formulons des propositions pour l’aménagement d’espaces de jeu et de détente dans les quartiers de Jupille et de Grivegnée-Bas. Dernier point à souligner dans ce rapide tour de la question : VEGA souhaite la mise en place d’un corps de cantonniers ou gardiens de parcs au sein de l’administration communale (par le glissement d’une petite partie du personnel affecté actuellement à la propreté d’une mission curative vers une mission préventive). Ces personnes seraient chargées de veiller au respect des espaces verts et de la nature, à leur valorisation auprès du public et à veiller à la convivialité dans ces espaces. De manière plus générale, s’il nous semble important de développer de nouveaux espaces verts, il faut aussi préserver ceux qui existent déjà. On pense notamment ici aux coteaux de la Citadelle .

Par ailleurs, puisque l’article le mentionne, signalons que l’asbl urbAgora, pour laquelle je travaille (mais au nom de laquelle je ne m’exprime pas), a mis deux gros dossiers dernièrement sur la table : la réalisation d’une cartographie descriptive et prescriptive du maillage vert à l’échelle de l’agglomération (une campagne de crowdfunding est en cours) d’une part ; la création d’un grand parc métropolitain de 300 hectares à l’Est de Liège d’autre part. Mais, sur ces dossiers, je vous invite donc à un vous référer au site web d’urbAgora .