La première préoccupation, ce sont les piétons

Dans le journal La Meuse de ce lundi paraît une double page concernant les propositions des partis en lice pour les communales concernant la mobilité. Désigné pour représenter la liste PS+, j’ai pu y exposer quelques points du programme commun du PS et de VEGA.

Celui par lequel j’ai commencé, sur lequel j’ai le plus insisté, car il conditionne tous les autres, c’est le confort des #piétons. Ce point est tellement essentiel qu’il permet de définir ce qu’est la ville : une ville n’est un endroit où l’on marche, un endroit où le principal mode de déplacement, ce sont nos pieds. La marche est aussi le mode de déplacement le plus démocratique : pas besoin d’abonnement de bus, pas besoin de vélo (pas besoin de savoir rouler à vélo), pas besoin, a fortiori, de véhicule. Sauf quand le handicap ou la maladie l’empêchent, tout le monde peut marcher, depuis le plus jeune âge jusqu’à un âge extrêmement avancé. Et d’ailleurs, marcher est l’une des plus sûres manières de se maintenir en bonne santé.

Et, en ville, tout dépend de cela : dans une ville où l’on se déplace beaucoup à pied, tout fonctionne mieux. La présence des piétons dans l’espace public (y compris en soirée) réduit fortement le sentiment d’insécurité que chacun peut éprouver à marcher seul dans un espace désert. Une ville où l’on marche est aussi une ville où le commerce urbain tourne mieux. Une ville où l’on marche, c’est une ville conviviale, où l’on croise ses concitoyens régulièrement, où l’on se parle, où l’on a plaisir à passer du temps. Une ville où l’on va chercher son pain à pied est une ville moins engorgée, moins polluée, plus agréable à vivre.

Or l’expérience quotidienne des piétons reste souvent contrariée par des trottoirs parfois étroits, souvent encombrés et pas toujours en bon état, par des carrefours dangereux à traverser, par des chantiers non sécurisés, par des détours importants qu’il faut faire...

Avec la liste PS+, nous voulons notamment :

1. Veiller à la qualité des cheminements : le revêtement des trottoirs, la durée des chantiers à maîtriser (et les itinéraires provisoires à garantir), les passages pour piétons manquants (encore à beaucoup d’endroits), l’encombrement (notamment les poteaux placés en plein milieu du trottoir ou les terrasses de café qui laissent un passage trop étroit), l’éclairage... doivent faire l’objet d’une attention constante.

2. Identifier les « chaînons manquants » qui peuvent améliorer fortement les déplacements à pied : ça peut aller d’un morceau de trottoir qui fait défaut jusqu’à une passerelle ou un ascenseur urbain (comme nous le proposons à Jonfosse) pour franchir un obstacle naturel ou infrastructurel. Pour définir les améliorations les plus urgentes, nous voulons travailler avec les habitants des quartiers.

3. Étendre la zone 30 (et la faire respecter) dans les quartiers denses, qui permet notamment de réduire fortement les risques d’accident (et les conséquences en cas d’accident).

4. En finir avec la doctrine du « cyclo-pédestre » qui oblige les piétons à cohabiter avec les cyclistes dans des espaces inadaptés, ce qui peut être très inconfortable voire dangereux. Nous voulons rendre à l’usage exclusif des piétons des lieux comme les piétonniers étroits, la partie centrale du Ravel, certaines parties des parcs publics, etc (tout en développant en parallèle des itinéraires dédiés aux cyclistes).

5. Soigner particulièrement les rives de la Meuse (mais aussi de l’Ourthe, de la Dérivation, de la Vesdre et du canal de l’Ourthe) en poursuivant le travail entamé (rive droite, Quai de Rome, quai Saint-Léonard désormais, etc), les mettre en valeur en y développant des espaces végétalisés ou des activités récréatives et sportives. Les Liégeoises et les Liégeois sont unanimement demandeurs de pouvoir plus profiter de la proximité du fleuve : c’est une aspiration qu’il est possible de mieux rencontrer.