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Microfestival, fin d’une époque

Aujourd’hui s’est refermée la 9e édition du fabuleux Microfestival,... qui risque bien d’être aussi la dernière sur son lieu de naissance, dans le quartier Saint-Léonard.

À tous points de vue — une programmation qui propose chaque fois des découvertes surprenantes, un aménagement des lieux particulièrement soigné grâce notamment au collectif Micro Folies, une échelle délibérément choisie à taille humaine —, ce festival est une authentique pépite, née de la seule bonne volonté de collectifs artistiques liégeois, et de JauneOrange, en particulier. Quand la culture est portée par ses propres acteurs, que peut-on faire sinon se réjouir ?

Mais, donc, le festival va devoir déménager — et par conséquent se réinventer, au risque de perdre l’alchimie qui a été trouvée sur le site d’Espace 251 Nord —, parce que celui-ci devrait être prochainement partiellement bâti, pour accueillir le Créahm. Je dois dire — et j’ai eu l’occasion de le dire déjà à plusieurs reprises — que je ne comprends pas ce choix d’implantation, sur le dernier espace vert intérieur au quartier Saint-Léonard, un choix posé en particulier par la Ville de Liège et son échevin Jean Pierre Hupkens (par ailleurs président du Créahm).

Ce n’est pas comme s’il manquait de friches à reconvertir dans le quartier. Ce n’est pas comme si ce site n’était pas utilisé, par le Microfestival, mais aussi par le Carnaval du Nord et par beaucoup d’autres. Mais ces usages locaux n’ont guère pesé dans la décision. C’est profondément regrettable.

Je ne sais pas s’il est encore temps de faire marche arrière, de reconsidérer la pertinence d’urbaniser cet espace vert. Je le souhaite en tout cas vivement.