Sept idées pour l’avenir !

À la veille d’un scrutin communal très incertain, au-delà des fondamentaux, du programme commun PS-VEGA, des projets déjà amorcés (le parc du Ry-Ponet, le téléphérique vers la Citadelle...) ou à venir (la ligne 2 du tram et les énormes enjeux qui l’entourent), je ne voudrais pas terminer cette campagne sans évoquer quelques propositions de long terme (dont plusieurs que j’ai portées avec urbAgora depuis de longues années), que j’essayerai de faire grandir si vous me reconduisez au Conseil communal.

1. Soutenir les coopératives d’habitants

Il n’y a pas que les promoteurs qui peuvent fabriquer la ville. En Suisse, en Allemagne, des coopératives d’habitants arrivent à produire des milliers de logements, accessibles à des prix beaucoup plus raisonnables que ce que propose le marché privé. Nous pouvons faire la même chose en Wallonie.

2. Un centre-ville sans trafic de transit

Réorganisons les flux de circulation pour que plus aucune voiture ne _traverse_ le centre-ville (tout en conservant l’accès pour les personnes qui y vivent ou s’y rendent). On pourrait commencer par Hors-Château & Palais, qui peuvent être tellement mieux qu’une route à fort trafic.

Ce scénario est la réponse la plus consistance qu’on peut apporter aux problèmes de pollution de l’air ou à la difficulté de rendre le centre cyclable.

À lire : Et si les voitures ne traversaient plus le centre-ville de Liège ? (urbAgora, août 2015)

3. Penser la ville inondable

Le risque d’inondations — comme d’autres — fait désormais partie de nos vies. Nous pouvons cependant nous y préparer, pour que l’inondation, quand elle reviendra, fasse peu de dégâts et que chaque personne soit en sécurité. Comment y arriver ? En anticipant à long terme, dans l’aménagement du territoire (pour ralentir l’écoulement de l’eau en amont), dans la désartificalisation des sols (pour réduire le ruissellement et favoriser l’infiltration), dans la conception des bâtiments et infrastructures. Et surtout en mettant en place un plan de résilience du territoire qui augmentera la capacité d’intervention des services d’urgence (notamment la Protection civile) et visera à renforcer les liens d’entraide et de solidarité.

4. Un parc linéaire sur le Quai des Ardennes

On n’a pas besoin de quatre bandes de circulation sur le Quai des Ardennes. Et le site propre de transport public serait plus judicieusement placé sur l’Avenue du Luxembourg (puis le Bld de l’Automobile) où il permettra une intermodalité avec la station RER qui devrait venir place des Nations Unies. Je soutiens donc qu’il est possible et par conséquent souhaitable de débitumer deux bandes de circulation pour en faire un parc linéaire, qui reliera la Boverie au Ry-Ponet.

5. Une gare au Sart Tilman

La mobilité au Sart Tilman est un casse-tête qui ne trouvera pas de solution uniquement infrastructurelle (il faudra en particulier faire revenir plusieurs facultés dans le coeur de la ville). Mais le Sart Tilman a quand même besoin d’une infrastructure de transport capacitaire et performante. Ma conviction est que seul le train pourra jouer ce rôle, ce qui est possible.

À lire : Une ville nouvelle au Sart Tilman ? (Revue Dérivations #2, mars 2016).

6. Réhabiliter les confluents

Liège a l’immense chance d’avoir deux sites de confluent. Toutes les villes qui ont cette chance les mettent en valeur, pour l’agrément, la culture, la démocratie. À Liège, par contre, on les a défiguré avec infrastructures routières particulièrement malheureuses. Cette situation doit évoluer.

7. Une sécurité sociale climatique

Enfin, on sait que la Sécurité sociale va devoir être repensée pour faire face au changement climatique. Le rapport avec le niveau communal ? Eh bien, les prémisses de la Sécu ont été urbaines (notamment à Liège et à Gand) et les villes restent les lieux où l’on imagine de nouvelles formes de protection sociale. Exemple : l’initiative « Sécurité sociale alimentaire » qui naît actuellement en Outremeuse. Faisons grandir ces graines d’espoir.