Voilà donc à présent que le trésorier de campagne de Hollande est pris à fricoter dans un paradis fiscal . La débâcle est telle qu’on s’en voudrait presque de tirer sur l’ambulance. Et l’on suggérerait bien à Hollande, Ayrault et compagnie de démissionner tout de suite, parce que ça serait moins douloureux pour tout le monde.
On ne peut cependant faire l’impasse sur une analyse de la situation tant celle-ci sera inévitablement préjudiciable (s’imagine-t-on qu’en moins d’un an, ce petit Monsieur Hollande et sa clique de pieds nickelés ont réussi à remettre en selle une UMP quasi-fascisante et corrompue jusqu’à l’os ?).
Il ne s’agit évidemment pas d’une question « morale » – comme ce pauvre Hollande s’échine à le répéter, comme s’il tenait absolument à ce que la faillite de son concept à la con de présidence « normale » saute aux yeux de tous -, le problème posé par Cahuzac est loin de se limiter aux « mensonges » qu’il a proférés. Il s’agit d’une question politique. À travers les péripéties récentes, le social-libéralisme apparaît limpidement pour ce qu’il est devenu : l’allié des dominants, le larbin des banquiers, le marche-pied complaisamment prêté aux arrivistes de tous poils – c’est-à-dire tout sauf ce que devrait être un courant qui se réclame encore (et de façon de plus en plus comique, il faut bien le dire) du socialisme.
Pour un Gérard Filoche qui larmoie – sincèrement, sans aucun doute – sur un plateau de télévision à défaut d’être capable de tirer les conclusions politiques de la situation, combien de Cahuzac, de Valls, de Lamy, de Delors, de Moscovici,… (qui exercent d’ailleurs des responsabilités autrement importantes que le brave Filoche réduit au rôle de caution… morale) pour déterminer leur action en fonction de tout sauf de l’émancipation du plus grand nombre.
In fine, la responsabilité de cette situation, elle se trouve sans doute d’abord dans le chef des gens de gauche qui ont soutenu et continuent à soutenir des Hollande, des Schröder, des Papandréou, des Zapatero (et des Di Rupo), qui tous ont mené la même action politique de droite. Vous, les beaux parleurs, les compagnons de route, les éditocrates, les « réalistes », les mous du genou (et je ne parle même pas des prébendiers et affidés), vous qui vous dites de gauche sans hésiter mais soutenez, contre l’évidence, ce courant politique galvaudé et égaré, vous qui salissez la vraie gauche chaque fois que vous pouvez – hier, je lisais encore l’une de ces belles personnes comparer Mélenchon à… Degrelle, excusez du peu -,… voilà le résultat !
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