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Compte-rendu

Carte des aménagements cyclables : l’amateurisme de l’échevin Firket

La Commission consultative communale vélo (CCCV) se réunissait ce mercredi 4 octobre.

Parmi d’autres dossiers, la nouvelle carte des aménagements cyclables — un outil extrêmement important, attendu depuis longtemps qui devrait devenir un pivot de la politique de promotion des modes actifs — a été présentée aux membres de la Commission, qui n’ont pas manqué de relever de nombreuses améliorations possibles et même un certain nombre d’erreurs, mais bien inutilement : pressé, sans doute, de la distribuer, le cabinet de l’échevin l’avait déjà fait imprimer (pour un budget rondelet).

Il a alors été suggéré que des corrections puissent alors être apportées sur une version numérique du document, à diffuser sur le web, mais là encore, la chose ne sera pas possible, le processus de production des fichiers ayant été externalisé et l’administration communale n’ayant aucun accès aux fichiers éditables. De surcroît, la mise en ligne de la carte se réduira à la mise à disposition d’un fichier PDF, aucune interface adaptée aux terminaux mobiles n’étant prévue — ce qui est quand même un tout petit peu regrettable s’agissant... d’un outil de mobilité.

Sur cette carte, on relève des aménagements à venir (parfois de façon très incertaine, comme pour la connexion entre le Quai Mativa et la Médiacité où le passage pour piétons vient d’être supprimé) qui sont présentés exactement de la même manière que des aménagements effectivement réalisés. Dans la même optique, ces derniers ne sont pas distingués d’itinéraires qui sont à peine praticables, comme le Quai des Ardennes entre Chênée et le pont de Fragnée, dont la cyclabilité est pour le moins relative, notamment dès qu’il a plu au cours des jours écoulés. Explication ? La nomenclature officielle — manifestement désuète, donc — a prévalu sur l’expérience de l’utilisateur. Et puis « c’est une voirie de compétence régionale ». Le cycliste néophyte ou extérieur qui fera l’erreur de se fier à cette carte risque de ne pas l’utiliser plus d’une fois…

On note encore que les passages qui ne sont pas de niveau (passage sous un pont, par exemple) sont présentés comme s’ils l’étaient. Là encore, l’expérience de l’utilisateur semble avoir cédé le pas à la vision « d’hélicoptère ».

Le ponpon : la localisation des commissariats de police n’est pas à jour (pas de chance : le référentiel utilisé ne l’était pas non plus).

Toutes ces approximations n’ont cependant pas empêché l’échevin Firket d’apposer fièrement sa marque personnelle sur la carte, en y signant un mot d’introduction — dans une pratique dont on se dit qu’il est décidément grand temps qu’elle disparaisse.

François Schreuer
Conseiller communal de la Ville de Liège

 

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