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Sauvons la dentisterie

La « dentisterie », à Liège, ça vous dit quelque chose ? Il s’agit d’un bâtiment sis à la pointe Nord du site de Bavière, dans le quartier d’Outremeuse, tellement déglingué, abîmé, qu’on ne le voit presque plus dans le paysage. La presse, quand elle en parle, par exemple récemment pour annoncer sa démolition prochaine, n’y voit plus qu’un « chancre » qui « gâche le paysage ». Et sans doute est-elle, en cela, représentative de l’opinion générale. Et pourtant...

Et pourtant, ce bâtiment mérite mieux que cet enterrement de troisième classe qui lui est désormais activement promis. Historiquement, il témoigne d’un âge d’or de l’Université de Liège, dans les années 30, l’époque où fut aussi construit le Val Benoit. Architecturalement, ce bâtiment a une valeur qui demeure en dépit des outrages qu’il a subis ; et il est l’un des rares exemples importants d’architecture publique des années 30’ à subsister à Liège. Juridiquement, le permis d’urbanisme du site de Bavière y prévoit un espace culturel, qui risque d’être passé par pertes et profits si on laisse le promoteur démolir. Écologiquement, la structure du bâtiment est encore saine : il serait absurde de démolir pour reconstruire. Symboliquement, cet immeuble fait rêver des centaines de personnes à Liège, qui voient en lui un signal à l’entrée Nord de Liège, un lieu de culture évident, une maison des associations peut-être,...

Bref, un petit collectif est en passe de se mettre sur pieds pour tenter de sauver le bâtiment. Après avoir laissé détruire la Tour Piedboeuf, il y a une petite dizaine d’années, après avoir largement abîmé (et vilipendé au passage) l’ensemble de Droixhe, il est grand temps de songer à protéger le patrimoine architectural du XXe siècle à Liège

Lire aussi : La dentisterie menacée ? Bavière à la croisée des chemins, communiqué d’urbAgora, 20 janvier 2012. update « L’ancien institut de stomatologie à Bavière en sursis », Sébastien Charlier, in Le Chaînon manquant, 26 janvier 2012.