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Interpellation

Quelles actions pour faciliter la vie des élèves en situation de handicap ?

Monsieur le Bourgmestre,
Mesdames, Messieurs membres du collège,

La Belgique a, dès 2009, ratifié la convention de l’ONU sur les aménagements raisonnables qui permet aux personnes en situation de handicap de bénéficier de mesures concrètes qui réduisent, autant que possible, les effets négatifs d’un environnement inadapté à leur situation.

Le parlement de la Communauté française a emboîté le pas, le 7 décembre dernier, en votant à l’unanimité le décret relatif à l’accueil, à l’accompagnement et au maintien dans l’enseignement ordinaire fondamental et secondaire des élèves présentant des besoins spécifiques. La Communauté française espère, avec ce décret, rendre l’école plus inclusive, ce que nous souhaitons, bien que le chemin semble fort sinueux.

Si l’obligation générale d’aménagements raisonnables, notamment, dans les établissements scolaires n’est donc pas neuve, son application ne se fait pas sans peine. Ainsi, les derniers chiffres publiés par Unia, en 2016, montrent que sur 150 dossiers introduits dans le cadre scolaire, 100 concernent le refus d’aménagements raisonnables. Plus concrètement, ces plaintes visent les élèves ayant des troubles d’apprentissage (dyslexie, dyscalculie, dyspraxie ...).

Le baromètre d’Unia précise, également, que « les enseignants remettent leurs compétences en question en ce qui concerne l’enseignement et le soutien d’enfants en situation de handicap. Ce manque de confiance en soi freine la réalisation d’un environnement d’apprentissage plus inclusif. La tendance à séparer les enfants handicapés et ceux de milieux socio-économiquement défavorisés reste dès lors dominante » |1|. Les parents, dans ce climat, n’ont pas suffisamment confiance en la qualité de l’enseignement inclusif et préfèrent opter pour un enseignement organisé de manière distincte. VEGA pense qu’il est de notre devoir d’inverser la tendance.

Ces divers constats sont interpellants et ne peuvent rester sans réponse.

Pour VEGA, le récent décret doit être considéré comme une opportunité d’accroître le caractère inclusif de notre enseignement communal et d’agir dans les limites de nos compétences.

L’interpellation que je souhaite vous adresser revêt dès lors deux aspects.

VEGA souhaite, tout d’abord, connaître les intentions du Collège en ce domaine et, en particulier, la manière dont le récent décret de la Communauté française sera mis en application dans nos écoles.

Ensuite, pensez-vous pouvoir soutenir les recommandations des différents acteurs du terrain qui recommandent, notamment :
— d’informer largement le public scolaire des dispositions en matière d’aménagements raisonnables,
— de prévoir un cadre du personnel interdisciplinaire et, non uniquement, pédagogique pour garantir un processus d’apprentissage inclusif,
— de soutenir et sensibiliser les enseignants, par des formations ou du coaching, à l’inclusion et à une approche sociale du handicap.
— de garantir l’accessibilité de l’infrastructure scolaire, même aux élèves en situation de handicap.

Nous vous remercions pour votre réponse.