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André Schroyen et les quatre façades

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La Ville de Liège et son échevin en charge de la Politique immobilière, André Schroyen (CDH), s’apprêteraient, selon La Libre Belgique à intenter une action au Conseil d’Etat contre le rejet, par la Région, d’une demande de permis de lotir introduite par la Ville pour une partie restée libre du lotissement de la Closeraie à Rocourt. http://despommesetdespoires.agora.e... <http://despommesetdespoires.agora.e...> Le lotissement de la Closeraie, à Rocourt. Exemple typique d’un aménagement du territoire « à l’américaine », pensé exclusivement en fonction de la voiture individuelle, doté d’espaces publics de piètre qualité et gaspilleur d’espace dans un contexte où celui-ci est précieux.

Je n’entrerai pas ici dans une discussions des moyens avancés par les requérants pour fonder leur recours — j’ose espérer que ces moyens sont sérieux et je suppose donc que, sur un strict plan de légalité, la Ville a raison |1|.

Cela étant, je m’interroge sérieusement sur la politique qui consiste à lotir de façon extensive des terrains situés en zone urbaine — a fortiori lorsqu’ils appartiennent à la Ville et sont situés le long d’un axe important de transport en commun.

Si la Closeraie est un contre-exemple parfait en matière d’aménagement du territoire, c’est malheureusement loin d’être un exemple isolé. Qu’on songe, par exemple, au grand terrain situé entre la rue des Bergers et le boulevard Hector Denis, dans le Thier-à-Liège, récemment urbanisé d’une façon désespérante, ou au Chamurly, à Cointe, ou encore aux lotissements de Fayenbois. Dans tous ces dossiers, la Ville de Liège — et son échevin, M. Schroyen — montrent le mauvais exemple.

Chaque fois, le raisonnement est le même : sous prétexte de « faire revenir des habitants en ville » (mais de quelle « ville » parle-t-on ?), on gaspille du précieux terrain urbain dans une typologie dépassée et inadéquate à remplir des objectifs fixés par ailleurs (réduction de la part modale de la voiture, réduction des émissions de gaz à effets de serre, défense du commerce de proximité, etc).

Qu’en 2012, le Collège communal de la Ville de Liège choisisse de poursuivre dans une telle voie m’inquiète. J’espère qu’il y aura des voix, au Collège ou au Conseil, pour demander un changement d’orientation, et viser à la construction de lotissements plus denses, plus économies en énergie, mitoyens et dotés d’espaces publics nettement plus soignés qu’actuellement.

Il ne faut pas aller bien loin pour trouver de l’inspiration...

|1| Ce qui pose au demeurant — et une nouvelle fois — certaines questions sur le sérieux des responsables wallons en la matière, mais c’est un autre débat

Source de l’image : andreschroyen.be .