Quelle majorité à Liège pour la prochaine mandature ?

Beaucoup de discussions ces derniers jours sur les probabilités de voir telle ou telle #majorité s’installer ces six prochaines années à la Violette.

Ce que je peux vous dire :

— Si une majorité est numériquement possible avec Vert Ardent (au moins 26 sièges sur 49, soit si nous maintenons les sièges actuels du PS, de VEGA et de Vert Ardent), je ferai tout ce que je peux pour qu’elle soit choisie. Et je sais que de très nombreux colistiers de la liste PS+ partagent cette approche. Nous sommes de gauche et nous voulons une majorité DE GAUCHE.

— Cependant, il faut aussi souligner qu’il n’y a pas de certitude que le maïorat reste à gauche, malgré la nette majorité d’électeurs qui votent en ce sens. En effet, si la droite gagne quelques sièges (comme les résultats de juin peuvent le laisser penser), une « namuroise » (MR-Engagés-Ecolo) pourrait devenir possible. On sait que certains chez Ecolo rêvent depuis longtemps — Quentin Le Bussy avait donné une interview remarquée à La Meuse sur ce sujet en 2015 — de ce scénario, qui mettrait en selle un bourgmestre libéral. Pour l’éviter (et pour éviter de donner à la droite un énorme rapport de force dans la négociation), il faut que la liste PS+ soit (reste) incontournable.

— Je ne crois pas que le PTB soit ni désireux ni capable de prendre des responsabilités : le manque grave de maîtrise des dossiers et la malhonnêteté intellectuelle permanente de ce parti (dont attestent encore la plupart de ses vidéos de campagne, qui sont un vrai festival de Fake News) excluent cette hypothèse — de même que la conscience qu’a le PTB des difficultés budgétaires, qu’il préfère cyniquement laisser à d’autres le soin de gérer. Cependant, un scénario de Collège minoritaire de gauche soutenu de l’extérieur par le PTB pourrait, selon moi, être envisagé et mis sur la table. Il aurait le mérite de faire tomber certains masques.

— Il est normal que le bourgmestre garde une réserve sur le sujet des majorités possibles, afin de ne pas préempter la négociation qu’il devra mener, et qui risque d’être délicate.